Leadership inspirant ; conscient et humaniste, le management d’avenir.

Un peu d’histoire ; Evolution où involution du paradigme du travail ?
Qui ne connaît pas le modèle Taylor des années 1920 facilement reconnaissable sous l’appellation de « travail à la chaîne » ?!
C’est celui qui colore la révolution industrielle, prônant la division des tâches en gestes répétitifs, rythmes et cadences, en roulements successifs pour optimiser les rendements.
Pourtant, de nombreux psychologues et sociologues, dont Elton Mayo (1880-1949 Australie), décrivaient déjà dans leurs recherches que les salariés sont plus efficaces lorsqu’ils se sentent valorisés et reconnus au travail et, qu’en négligeant la dimension humaine, le Taylorisme s’expose à des limites de fonctionnement.
En effet, le modèle connaîtra ses premiers signes d’affaiblissement dans les années 60, puis au début des années 70, suite aux différentes révoltes ouvrières, les conditions de travail commencent à changer mais le rapport au travail lui-même n’est toujours pas modifié, le néo-taylorisme subsiste.
A partir des années 80, les entreprises doivent s’adapter de plus en plus vite à des marchés incertains, internationalisés et c’est l’avènement économique de la financiarisation du travail, du néo-libéralisme, de la vision de la rentabilité à court terme souvent au détriment de la qualité.
C’est le modèle que nous vivons toujours aujourd’hui. Il s’est érigé en promesses vertueuses, en promettant un fonctionnement générateur d’indépendance, de progression continuelle, de croissance infinie.

Le capital ou l’humain ?
La logique individualiste du néolibéralisme a pris place dans le monde du travail ; concurrence entre les salariés, dépassement de soi, élimination progressive des collectifs de travail, stratégies de séduction carriéristes, réaménagements incessants des rôles, des services, des outils…
Aujourd’hui, le résultat global constaté n’est pas si brillant et surtout humainement très peu concluant. L’illusion du toujours plus de production et de profits se craquèle dans la détresse humaine ; on constate perte de repères et de sens, dévalorisation personnelle et sociale, absence de maîtrise des tâches, soumission par besoin d’intégration, angoisses de ne pas être à la hauteur, de perdre sa place, démotivation, dépression, isolement, épuisement et suicides !
Jusqu’où pourrons-nous continuer ainsi ?
Et quels en seront finalement les coûts sur l’ensemble du tissu social ?
La souffrance au travail n’a pas cessé de s’accroître, nous voici donc à l’ère des burn-out, bore out, brown-out et de plus en plus nombreuses maladies professionnelles. Le tableau n’est certes pas très réjouissant mais, pour pouvoir envisager de le transformer concrètement, il est d’abord essentiel d’en prendre clairement et honnêtement conscience, de discerner les enjeux majeurs pour le monde de demain, de reconnaître les écueils perpétués et répétés , de voir les limites à continuer de fonctionner encore sur ce vieux système sur du plus long terme.

Des clés humanistes pour avancer
Sous cette avalanche de souffrances constatées, de toutes leurs répercussions à la fois, dans l’organisation et sur le rendement des entreprises, une prise de conscience émerge doucement et les valeurs de bien-être et de bienveillance au travail tentent (maladroitement) de faire surface dans le milieu du management.
De nombreuses études continuent de prouver qu’un climat de sécurité, de libre expression, de lien social, génère des employés plus loyaux, plus efficaces, plus solidaires et créatifs.
Les balbutiements d’un modèle de société gagnant-gagnant voudrait-il voir le jour ?!
La mise en application, en actes concrets de ces valeurs humaines dans le domaine des entreprises est évidemment plus complexe que la compréhension de leurs principes !
Il faut reconnaître que les défis à relever sont nombreux car le modèle économique lui, n’a pas encore évolué et pèse lourdement sur l’humanisation du travail, à cela s’ajoute les défis récents occasionnés par la crise sanitaire qui font émerger une nouvelle modélisation du travail à distance.
Malgré l’apparente contradiction entre besoins de rentabilité et humanité, il apparaît toutefois clairement et statistiquement sur le terrain, que la pleine conscience, l’écoute et la communication bienveillante authentiques sont des clés précieuses et indispensables pour que, non seulement la motivation et l’élan de contribuer perdurent, et pour que l’activité des sociétés puisse tout simplement se maintenir et perdurer dans les meilleures conditions possibles pour tous.
Il apparaît que nous vivons les prémices d’une véritable révolution des modes de vie et des métiers qui progresseront encore avec l’évolution des consciences et des besoins, sans oublier les changements écologiques pour lesquels devront être rapidement apportées des solutions matérielles pour notre survie collective et qui vont transformer les modes de pensée et de consommation.

Peut-on encore sincèrement continuer à nier que l’ouverture, le développement, l’élargissement de la conscience humaine au service du bien commun ne soit pas central dans le processus des transformations nécessaires à la société de demain ?
Et comment ne pas voir que celles-ci doivent impérativement occuper le devant de la scène du monde des nouvelles entreprises où la financiarisation, la suprématie du capital ne serait plus au sommet des choix et des valeurs de fonctionnement, mais aura avant tout pour drapeau la force vivante des liens et collaborations humaines ?
De toute évidence, comme toute transition comporte sa part d’inconforts et de difficultés, elle a souvent besoin d’être accompagnée, l’avènement du nouveau appelle des synergies de réflexions et de compétences. En ce sens, ma contribution au mouvement de transformation collectif repose plus particulièrement sur l’accompagnent de cette prise et ouverture de conscience, sur son développement, sur le travail autour de la qualité des liens humains, de l’écoute, de la communication, de l’énergie vitale, de la force vivante des équipes. Mes compétences dans ces domaines au service de l’individuel depuis plus de 20 ans s’ouvrent aujourd’hui vers une perspective de transmission plus large au sein des entreprises, au service du bien commun.
Cathy Collot - Diffuseur d'énergie et de conscience - Anz Evolution
